Les avantages des énergies renouvelables dans la location immobilière

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Dans un triple objectif de rendre les passoires thermiques plus « vertes », de participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique, et d’abaisser le coût de l’énergie pour leurs locataires, les propriétaires bailleurs ont intérêt à s’intéresser aux énergies renouvelables. 

Les « passoires thermiques » toutes interdites de location à terme


Conformément aux lois Energie Climat de 2019 et Climat et Résilience de 2021, les logements les plus énergivores (notés E, F ou G dans le diagnostic de performance énergétique / DPE) seront tous, à terme, interdits de location. 
Pour remonter ces notes, les logements doivent être mieux isolés, certes, via des travaux énergétiques, mais aussi mieux servis en termes d’énergie utilisable. 

Title Rappelons que depuis le 24 août 2022, les augmentations de loyer sont interdites pour les logements classés F et G dans le DPE, lors d’une remise en location ou d’un renouvellement de bail. Les locations en cours ne sont pas concernées ; Depuis le 1er janvier 2023, les logements dépassant le seuil de consommation de 450 kilowattheures d’énergie finale / m² de surface habitable / an (« G+ ») sont interdits à la location (là encore, les locations en cours ne sont pas concernées) ; A partir de 2025, seront également concernés par l’interdiction de location tous les autres logements classés G ; A partir de 2028, ce sera au tour des logements classés F ; Enfin, à partir de 2034, les logements classés E ne pourront plus être mis en location.

Les travaux d’isolation


C’est la première action à réaliser pour obtenir une bonne note dans le DPE. L’isolation extérieure, lorsqu’elle est possible, la pose de double ou de triple vitrage et l’isolation du toit et du plancher permettent au logement de mieux conserver la chaleur produite, mais aussi - et cela sera de plus en plus important ! - la fraîcheur en cas de canicule. De nombreuses aides publiques nationales sont proposées aux propriétaires, dont les bailleurs, comme MaPrimeRénov’, par exemple. Les communes, départements et régions peuvent aussi aider les candidats à la rénovation énergétique. Il est intéressant de se renseigner auprès des Agences départementales pour l’information sur le logement (ADIL) locales qui recensent les aides.


L’installation de systèmes d’énergies renouvelables à visée multiple


La deuxième action à concrétiser pour augmenter la note de DPE des logements, mais aussi (pour les logements non concernés par les interdictions de location) pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique et permettre aux locataires de réduire leurs factures d’énergie, consiste à équiper ses logements de systèmes de production d’énergie renouvelable.


« Une énergie est dite renouvelable lorsqu'elle provient de sources que la nature renouvelle en permanence, par opposition à une énergie non renouvelable dont les stocks s'épuisent (pétrole, gaz...), indique EDF. Les énergies renouvelables proviennent de deux grandes sources naturelles : le soleil (à l'origine du cycle de l'eau, des marées, du vent et de la croissance des végétaux) et la Terre (qui dégage de la chaleur). »
Panneaux solaires, éoliennes individuelles, pompes à chaleur, équipements utilisant la bio-masse, la géothermie... de nombreuses possibilités s’offrent aux particuliers pour profiter de ces énergies renouvelables.
Attention ! Energie renouvelable n’est pas forcément égal à énergie verte ! En effet, l’énergie renouvelable est un terme générique qui englobe un certain nombre de sources, pas forcément sans impact sur l’environnement. Le bois, par exemple, n’est pas une énergie verte...  
L’énergie verte, elle, désigne une énergie qui, en plus d’être renouvelable, n’a pas (ou peu) d’impacts négatifs sur l’environnement. 


L’intérêt des énergies renouvelables pour les bailleurs


En plus du fait de faire remonter la note de DPE, le cas échéant, les énergies renouvelables vertes présentent un intérêt certain pour les propriétaires louant leurs logements :

 

  • Toutes les générations - mais les jeunes tout particulièrement - sont sensibles, aujourd’hui, à leur impact environnemental : louer un logement « vert » est séduisant et peut multiplier le nombre de locataires potentiels ; un atout non négligeable sur les marchés locatifs peu dynamiques ;
  • Ces énergies vertes permettent au locataire de réaliser des économies d’électricité ou de gaz, dont le prix augmente actuellement ;
  • Ces installations peuvent aussi justifier une légère hausse du loyer, vous permettant de récupérer une partie de l’ancien budget énergie des locataires, et d’amortir le coût de ces équipements ! ;
  • Vous pouvez aussi revendre une partie de l’électricité produite, lorsque le logement est vide (entre deux baux). Cela permet de continuer à gagner de l’argent ;
  • De nombreuses aides publiques nationales ou locales sont mises à la disposition des propriétaires bailleurs qui profitent donc d’une facture allégée. N’hésitez pas à lire ces articles consacrés aux travaux et à la rénovation énergétique ;
  • Ce type de travaux est déductible fiscalement pour les bailleurs choisissant l’imposition au réel (et pas forfaitaire avec le micro-foncier ou le micro-BIC). Une intéressante façon de réduire ses impôts tout en valorisant son bien ;
  • De fait, l’utilisation d’énergies renouvelables dans un logement valorise la valeur de celui-ci, aidant à la réalisation d’une plus-value au moment de sa vente.