Le télétravail est-il vraiment écologique?
Le confinement c'était moins de déplacements donc moins de pollution ? On pourrait penser que le télétravail est totalement écologique mais c’est un peu plus complexe.
Les déplacements
En France, au moins 70 % des Français utilisent la voiture pour se rendre au travail. Ainsi, selon l'Ademe, le télétravail trois jours par semaine permet de réduire de 58 % les particules fines liées à ces trajets. La réduction du trafic routier et donc de l’émission de particules fines a un impact positif sur l'environnement.
Cependant, maintenant que le confinement est terminé, le télétravail permet de libérer du temps dans la journée en éliminant les déplacements, les embouteillages,... Ainsi, une fois libéré, ce temps peut servir à d’autres types de déplacements liés aux loisirs. Et si ceux-ci sont effectués en voiture, le bilan carbone de la journée de télétravail s’alourdit. Pour garder un impact positif pour l’environnement, les déplacements liés au travail ne doivent pas être remplacés par d’autres déplacements en voiture qui émettront des particules fines.
Le numérique
La pollution numérique représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et le travail augmente cette dernière en augmentant la numérisation des activités et des échanges. En effet, le télétravail s’appuie sur des échanges d’emails ou des flux vidéos ce qui demande des infrastructures importantes. Toutefois, il est facile de réduire les effets de cette pollution grâce à quelques astuces comme privilégier les échanges audio plutôt que vidéo, utiliser le Wi-Fi plutôt que la 4G ou nettoyer régulièrement sa boîte mails pour ne pas stocker trop de mails.
Par ailleurs, de plus en plus d’entreprises se voient obligées de réaliser leurs recrutements de manière digitale, ce qui entraîne l’accumulation de mails, de visioconférences,.... Pour éviter de devoir totalement revoir l’organisation des recrutements et donc de polluer, il est conseillé de se tourner vers des professionnels du recrutement, qui pourront réaliser tout le processus digital.
L’énergie
Travailler chez soi signifie une augmentation de la consommation d’énergie. En effet, la consommation individuelle de chauffage ou de climatisation augmente tout comme la consommation d’électricité liée aux lumières allumées lors du travail ou au matériel en charge. À ce moment-là, deux phénomènes simultanés sont créés, d’une part une diminution de la consommation énergétique sur le lieu de travail, d’autre part l’augmentation de la consommation personnelle.
RTE, le gestionnaire du réseau de transport électrique, a annoncé une baisse de 15% de la consommation électrique en France entre le mois de mars 2020 et celui de mars 2019. Cependant, si la consommation des professionnels a chuté, la facture d'électricité et de gaz des français en télétravail a augmenté de 18 à 97€au cours confinement.
D’une manière générale, Enedis a annoncé une baisse de 11,3% sur le réseau entre mars 2020 et mai 2020 (ces chiffres ne prennent pas compte des lignes à haute tension). En tenant compte de l'industrie, RTE estime que la consommation globale a chuté de 20%, ce qui s’explique par l’arrêt total ou partiel de l’activité de nombreuses entreprises.
Mais, pour les logements particuliers, la consommation d'électricité a reculé de 4% pendant le confinement compte tenu du recours au télétravail et à la scolarisation à domicile.
Ainsi, le télétravail n’a pas un effet totalement positif sur l’environnement. En effet, les industries ayant repris leurs activités, la seule baisse de consommation est ressentie par les entreprises où une partie de leurs employés restent en télétravail.
Ainsi, grâce au télétravail et à une consommation plus raisonnée, il était possible de protéger la planète en réduisant sa pollution personnelle tout en faisant des économies sur ses factures ce qui est à la fois bon pour soi et pour l’environnement. Maintenant que le confinement est terminé, de nombreuses entreprises ont généralisé le télétravail, cependant pour que ce dernier soit réellement écologique il faut faire attention à sa consommation personnelle électrique, numérique ou encore en diminuant ses trajets en voiture.