Quel type de chauffage privilégier à l’heure de la transition énergétique ?
En France, le chauffage représente une part importante des consommations énergétiques, à hauteur de 70% pour le résidentiel et tertiaire. Il est également responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre au niveau national.
Le chauffage des bâtiments tertiaires et résidentiels apparaît donc comme un enjeu important en matière de transition énergétique.
Pour rappel, le comportement des occupants constitue le premier pas pour réduire les consommations d’énergie liées au chauffage de manière simple et gratuite. En effet, il est important d’adopter certains réflexes :
- régler les températures en fonction des périodes d’occupation et d’inoccupation,
- diminuer les températures de consigne (7% d’économies sur le chauffage par degrés, d’après l’ADEME)
- ne pas négliger l’entretien de vos systèmes et réseaux.
Suite à cela, un choix s’impose concernant votre système de chauffage, en fonction de votre besoin, de votre budget ainsi que de votre environnement. Nous vous proposons ici 3 technologies :
Le chauffage bois-énergie
Le bois possède de nombreuses qualités environnementales et économiques comparé aux énergies comme le gaz et le fioul. C’est une bonne solution pour concilier confort thermique, efficacité énergétique et maîtrise de la facture.
Un point à prendre en compte pour cette ressource est son cycle de vie afin qu’elle soit considérée comme renouvelable. Il convient de s’assurer que le fournisseur reboise après avoir utilisé la ressource. De plus, il est préférable qu’elle soit produite localement afin de limiter les émissions liées au transport. Il est également important de choisir un système performant afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, des conditions sont à prévoir lors d’une installation de chaudière ou d’un poêle à bois dont :
- la création d’un conduit de cheminée afin d’évacuer les fumées
- posséder un espace pour le stockage du combustible.
Quel appareil choisir ? Les systèmes varient en fonction du rendement, du budget et du besoin suivant l’autonomie de combustion. Les rendements de combustion peuvent varier entre 80% et 105% pour les chaudières bois et entre 70% et 90% pour les poêles. Le coût, quant à lui, varie selon l’habillage, la création d’un conduit ou non, le système de régulation de l’appareil et le besoin en chaleur. Des aides sont disponibles pour les installations labellisées « Flamme Verte ».
Le chauffage solaire
L’énergie solaire est totalement gratuite, inépuisable et non polluante. Seul bémol, il s’agit d’une énergie non pilotable qui varie suivant l’heure, l’orientation, la localisation et la saison. Pourquoi installer ce système de chauffage ?
En fonction de ces conditions, le chauffage solaire peut couvrir jusqu’à 60% des besoins. Néanmoins, ce système nécessitera toujours un équipement d’appoint dans le but de compenser les besoins restants, notamment pour les journées les plus froides.
De plus, l’investissement est important à cause des frais liés à l’installation des panneaux mais également aux études d’installation et de rentabilité nécessaires. C’est pourquoi des aides financières existent, telles que le CITE, l’éco prêt à taux zéro, les aides des collectivités locales et enfin les aides de l’ADEME « fonds de chaleur » pour le tertiaire et l’industrie.
La Pompe à chaleur (PAC)
Il existe différents types de pompes à chaleur. Ce système récupère une énergie gratuite et inépuisable afin de s’en servir pour le chauffage. Elles puisent soit dans l’air (pompes aérothermiques), soit dans l’eau des nappes ou dans le sol (pompes géothermiques). Ces deux types de PAC ont des avantages et des inconvénients.
La pompe aérothermique
Elle s’adapte à de nombreuses situations car l’air extérieur est une source de chaleur facilement exploitable. Cependant, la rigueur climatique peut avoir un impact direct sur la performance de la PAC, et un système d’appoint peut donc être nécessaire pour pallier cette problématique.
La pompe géothermique
Cette pompe, quant à elle, récupère les calories du sol, constantes tout au long de l’année. L’inconvénient de ce type de PAC est son coût important lié au forage.
La pompe à chaleur : avantages
Le point fort de la pompe à chaleur reste son coefficient de performance (COP), qui dépend de sa technologie et de la différence de température entre la source extérieure et celle du circuit de chauffage. Ce coefficient est donné par le rapport entre la chaleur produite et l’énergie consommée. Le coefficient de performance des PAC peut aller de 3 à 5, ce qui signifie qu’à consommations égales, la PAC produit 5 fois plus de chaleur qu’un radiateur électrique. La PAC réduit donc de manière significative votre facture énergétique en diminuant jusqu’à 70% votre consommation de chauffage.
Différentes technologies de chauffage économiques et écologiques ont été exposées. Il en existe encore bien d’autres avec l’avancée des innovations des entreprises et des réglementations gouvernementales. C’est pourquoi, le choix dépend avant tout du besoin, de la typologie de bâtiment, de la localisation géographique, du budget et des stratégies écologiques de chacun.